La Commission sur
l’avenir de l’agriculture et de l’agroalimentaire
québécois rend public son rapport
ASSURER ET BÂTIR L’AVENIR…
EN SOUTENANT UNE AGRICULTURE DURABLE
Québec, le 12 février 2008 - Pour
être en santé, viable et respectueuse de
l’environnement biophysique et humain dans lequel elle doit
évoluer et se développer, notre agriculture doit
épouser inconditionnellement les principes du
développement durable. Ce qui veut dire que :
Nos pratiques agricoles doivent respecter et entretenir
l’environnement
« Les producteurs et les productrices agricoles du
Québec, soutient M. Pronovost, ont déployé des
efforts considérables et ils ont beaucoup investi au cours
des dernières années afin de se conformer à
une réglementation environnementale de plus en plus
précise. Le chantier est donc bien engagé : il
s’agit de le parachever. »
La vision d’un développement durable commande aussi
des pratiques agronomiques qui préservent la qualité
de l’environnement et qui sont aptes à
pérenniser l’agriculture. L’agriculture doit
assurer la préservation de terres de qualité et
accorder une attention toute particulière à la
protection de l’eau.
La Commission préconise que notre système agricole et
agroalimentaire soit écoconditionnel, dans le vrai sens du
mot. Dans cette perspective, il faut aller au-delà de la
norme phosphore, qui sert présentement de mesure
étalon, et étendre la portée de
l’écoconditionnalité à d’autres
paramètres reflétant plus adéquatement
l’effet des pratiques agricoles sur
l’environnement.
Il faut également que les programmes et autres mesures
d’aide financière et technique offerts à
l’agriculture et aux entreprises agroalimentaires favorisent
nettement les bonnes pratiques environnementales. Il importe aussi
que les Québécois, à titre de contribuables et
de consommateurs, compensent raisonnablement les agriculteurs pour
les coûts associés à la production de biens
environnementaux qui vont au-delà du respect des exigences
réglementaires.
Nos activités doivent être viables et
permettre un niveau de vie adéquat aux
exploitants
Le secteur agricole et agroalimentaire doit compter sur
l’appui des gouvernements en matière de partage de
risques et d’aide au développement. Les mesures de
soutien de l’État à l’agriculture et
à la transformation alimentaire doivent, tout en
s’adaptant à la spécificité de ce
secteur, poursuivre sans ambiguïté des objectifs de
stimulation d’une agriculture et d’une industrie
agroalimentaire économiquement viables.
La viabilité signifie aussi la capacité de procurer
aux exploitants, de manière durable, un revenu convenable
à la mesure de leurs investissements et du travail
qu’ils doivent y consacrer.
Les projets agricoles doivent être acceptés
par les citoyens et conformes à leurs
attentes
Les agriculteurs vivent en société et leur travail
doit s’inscrire dans une ruralité dynamique où
les divers acteurs économiques et sociaux entretiennent des
rapports harmonieux. L’agriculture peut servir et doit servir
de levier au développement d’activités de
divers ordres, contribuant à la vitalité des
communautés rurales.
Il faut aussi rapprocher l’agriculture des citoyens. «
L’agriculture, souligne la Commission, est plus que jamais un
enjeu de société. Il faut donc aménager des
lieux de dialogue entre le secteur agricole et agroalimentaire et
la société civile, pour discuter notamment de
l’aménagement du territoire, de la protection des
cours d’eau, du développement des communautés
rurales. »
C’est ce qui amène la Commission à formuler des
propositions ayant pour effet d’intégrer les
discussions sur le développement de l’agriculture et
l’utilisation des zones agricoles dans le processus de
révision du schéma d’aménagement et de
développement des MRC ou des communautés
métropolitaines. Il s’agit là en effet
d’un processus participatif particulièrement propice
au dialogue entre les citoyens, les agriculteurs et les autres
acteurs du secteur agroalimentaire.
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Source
Jean Pronovost, président
Commission sur l’avenir de l’agriculture et de
l’agroalimentaire québécois
Pour information
Jean Filion, relationniste
418 646-1049
cell : 418 572-2252